Tout au long du mois de septembre, je m’étais lancé comme défi de produire et poster sur internet – chaque jour, une image de nounours chevalier.

Cet entraînement quotidien a été fortement enrichissant.
D’abord parce qu’il a permis de bons échanges avec tous, sur le net, comme dans la « vraie » vie. Merci pour tous vos messages enthousiastes !

Et aussi, parce que me voilà débordante d’inspiration pour raconter enfin cette histoire d’ours qui encombre un tiroir de mon cerveau depuis longtemps…

Mais pourquoi ces nounours chevaliers ?

…me demandez-vous souvent.

Ohlala, ça remonte au moins à la nuit des temps…ou presque…
Quand j’étais petite, j’imaginais régulièrement, entre autres histoires, la vie secrète de mes peluches lorsque je n’étais pas à la maison.
Et ce, bien avant Toy Story 🙂

Puis en grandissant, s’est greffée à l’imaginatite aïgue et désordonnée, une puissante réflexion philosophique sur cette idée étrange et paradoxale : pourquoi les ours en peluche et autres doudous de tissus incarnent pour un enfant, le rempart ultime, à la fois  garde du corps et talisman, contre les cauchemars et les monstres qui habitent nos chambres la nuit.

(Ne niez pas. Vous le connaissez très bien celui qui réside sous votre lit. Cap ou pas cap de dormir, ce soir, un pied en dehors de la couette ?)

De là à imaginer ces nounours comme de véritables guerriers, experts en chasse aux monstres et rompus à toutes techniques de combat, il n’y avait qu’un pas.

Enfant, je me sentais mieux de savoir que mon ours était secrètement 9ème Dan de Taekwondo, maniait l’épée à deux mains, le katzbalger et le falcata comme personne, et n’avait même pas peur des araignées…

L’Extincteur de Dragon, unité d’élite.

Voici Daqiqi, chasseur de cauchemars mythique, et poète à ses heures.
Il a veillé sur l’enfance de Schéhérazade.
C’est de lui qu’elle a appris les contes des Mille et une nuits.

Parmi les ours-chevaliers, on compte aussi des éclaireurs.
Montés sur de féroces petits poneys, ces guerriers intrépides débusquent les monstres et donnent l’alerte.

Le vieux Bologne, escrimeur vénéré à la hauteur de son génie.
Il fut l’ours et l’ami du chevalier de Saint-Georges.
On dit aussi qu’Errol Flynn et Christian d’Oriola prirent des cours auprès de lui.

Les oursons écuyers commencent l’équitation sur de petites ânes, pour apprendre patience, ténacité et humilité.

Une unité des plus prestigieuses, les Brosseurs.
Ces chevaliers d’élite balayent par d’adroits coups de lance, la noirceur des monstres de tous poils.
Encore plus efficace qu’une gomme magique.

Ambulaaaance ! Aaambulaaaaaaaaaance !!
Assommé par un monstre ou par le coup de balai maladroit d’un ours Brosseur ? 😉

Les ours-chasseurs de haut vol.
Ils débusquent les monstres grâce au chant annonciateur d’aurore de leurs coqs de combat.

Les Coureurs s’occupent des fantômes et autres esprits mauvais,
montés sur des chevaux de course, véritables bolides seuls capables de rattraper ces cauchemars désincarnés.
Ils chassent en compagnie de grands chiens mi-lévriers mi-loups.

Les nours guerriers sont tous un peu poètes et musiciens.
C’est qu’après avoir occis le cauchemar et son tintamarre de peur,
il s’agit de bercer l’enfant effrayé et de le ramener doucement au sommeil.

Les Charmeurs piègent les araignées et autres bestioles géantes de cauchemar avec l’aide de leurs mouches de chasse.

Les nours-jardiniers passent dans le sillage des dernières effluves de cauchemar et sèment des graines de sommeil doux et de rêves de lumière.

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