[…]

Syméon retrouva le bébé fugueur dans la cuisine…

..le nez fourré dans un paquet de speculoos.

En même temps qu’il se sentait définitivement fondre d’amour pour cette boule de poils saupoudrée de miettes, Syméon se rappela une histoire du vieux Tumiis, une fable désuète qu’il avait souvent racontée à son oeuf pour l’endormir le soir, un conte sur la Confrérie des Nhours…
…un ordre mythique qui entraîne les ours – oui les peluches, celles-là même sans lesquelles les enfants ne peuvent s’endormir le soir – en vue de la chasse aux cauchemars.

À genoux sur le carrelage froid, Syméon eut alors trois certitudes éblouissantes.
Son précieux œuf était un œuf de nhours.
Il fallait ramener le bébé à la Confrérie.
Et il en était, lui Syméon, responsable.

Un vent d’aventure se leva dans son âme.
Un désir fou de tout oser, parce que justement le petit berger n’avait jamais rien osé en-dehors de son parc à canards.

Comme un somnambule, Syméon s’équipa de bottes, d’une doudoune en duvet d’Aedres (l’automne arrivait), de galettes de miel et du restes de speculoos. Il attrapa son bâton sculpté pendant de longues heures mais qui n’avait jamais vu le moindre sentier, installa le doudou miniature en porte-bébé, siffla Cig…et partit…

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