Je vous souhaite une très belle année 2017 !

J’espère que votre Noël fut beau et que vous avez retrouvé de la famille, des vieux amis et même quelques morceaux d’enfance cachés dans les rituels et traditions de ces temps de réjouissance, comme les pétards dans les papiers brillants des papillotes.

Avez-vous pris un moment pour vous asseoir, un verre ou un chocolat à la main – ou même une boite de chocolats, ne soyons pas radin – et être, simplement. Laisser son esprit vagabonder, l’imaginaire en bandoulière. Ou faisons-le maintenant, ensemble. Je vous propose comme tremplin de décollage, quelques échos du pays des Nours.
Installez-vous bien, et voyageons.

Je vais vous parler de la Pikäikäinel, la liqueur aux treize arômes.

En un roulement de gorgée, elle vous fait voyager cette liqueur, d’un bout à l’autre des quatre saveurs. D’abord léger-sucré puis froid-qui-pique et se glisse jusque dans les chaussettes et provoque des frissons aux rives de l’amer, et redescend vite à l’acidulé, puis chaud-sucré qui monte, le coeur s’enflamme et là…il faut fermer les yeux. Quand se dissipe le chaud, une odeur s’installe en quelques secondes fugaces, l’odeur du lieu où fut cueilli la treizième épice, l’ingrédient secret.

C’est la devinette incontournable de fin de réveillon autour des tables nhourses. Chacun y va de sa propre impression, et on trouve autant d’endroits que de nhours présents. Alors, pour être sûr, on goûte encore. La provenance de l’épice mystérieuse résiste aux tournées, et les nhours, soucieux de régler cette importante question, sont d’une rare persévérance.

Le vieux Bologne dit qu’un verre chaque matin au premier rayon du soleil, prolonge votre vie d’une journée. C’est son secret de longévité.

Là, les gamins réclament de commencer tout de suite à vivre très vieux. Alors le vieux Bologne, qui sait beaucoup et plus encore, leur raconte comment un petit qui goûte à la Pikäikäinel avant sa majorité, s’arrête immédiatement de grandir. C’est l’origine des nhoursins : une famille qui s’était jurée de trouver la fabuleuse épice. Ils en sont tous restés nains. Mais ça, les nhoursons n’y croient pas trop.

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